Mercredi 10 septembre 2008 : jour 1

VisuGPX by Skitour



Réveil 07 heures, tout est mouillé mais il ne pleut pas. On peut donc déjeuner et plier le campement tranquillement. On fait une halte à Méaudre pour le pique-nique de midi et pour acheter quelques piles pour frontales et GPS. C’est là que nous sommes surpris par une averse. Mais comme le dit le dicton : « pluie du matin, n’arrête pas le pélerin », le moral reste au beau fixe. Dès que les « Gore-tex » sont enfilées, on prend la route. Léger cafouillage au démarrage car les premiers kilomètres de la GTV sont communs avec la fin du parcours. Heureusement, nos GPS sont là pour nous ramener dans le droit chemin. Nous retrouvons alors la bonne direction et montons doucement par des sentiers, des routes forestières et autres pistes de ski de fond. Malheureusement, Régis qui est un peu malade et certainement fiévreux, boit plus qu’à l’accoutumé et m’annonce, une fois le refuge de la Gève passé, qu’il n’a plus d’eau. Je décide alors de me rationner pour pouvoir partager ce qui reste dans ma poche Platypus. Nous cherchons une source sur notre route mais en vain. Nous pensons trouver de l’eau au refuge de Poya. Refuge que nous n’avons jamais trouvé. Nous décidons de continuer notre chemin dans l’espoir de trouver un point d’eau plus loin. A mesure que nous avançons, la pente se fait plus soutenue et sommes parfois obligés de mettre pied à terre pour pousser notre chargement. De plus, le soleil étant revenu, l’évaporation de la pluie du matin crée une ambiance chaude et moite. Au pied de la Sure, nous ne manquons pas d’admirer la vue au bord d’un aplomb à couper les jambes. Les heures passent et Régis propose de pique-niquer en haut d’une piste de ski que nous traversons. Là nous rencontrons un cueilleur de champignon…hallucinogène ! Il nous explique que : « C’est pas pour le même « délire » que le notre »…
Après un repas frugal, nous reprenons notre route et continuons notre progression le long de la crête. Par chance la pente s’est un peu adoucie. Une fois la Molière atteinte nous dévions notre route du tracé originel, car une source se trouve un peu plus bas et nous permet de faire le plein d’eau. Cependant nous ne remplissons pas notre troisième réservoir commun, celui que l’on utilise pour le bivouac, car ayant une capacité de 6 litres, il serait trop lourd à transporter. Il faudra trouver un point d’eau en fin de journée, quelques kilomètres avant le bivouac.L’écart de route pour le ravitaillement en eau nous coûte cher car il nous a fait perdre de l’altitude. Il faut que l’on trouve un moyen de regagner le tracé de la GTV. Une halte au gîte des alpages de la Molière nous permet de discuter avec des randonneurs et nous indiquent le pas de Bellecombe. Après une âpre discussion, nous finissons par l’emprunter. La pente y est si forte que Régis plus habitué que moi à tracter une carriole, décide d’effectuer son portage en deux fois : d’abord le VTT, ensuite la remorque. Moi, têtu comme une bourrique (ça tombe bien), tente de monter tout l’ensemble de mon attelage en une seule fois. Il ne reste alors que quelques dizaines de mètre quand Régis vient à mon aide en soulevant la remorque. C’est donc exténué que nous regagnons le haut de la crête de la Molière. Avec le recul, je pense qu’il aurait peut être été plus judicieux, quitte à descendre dans la vallée, de le faire tout de suite. D’autant que le tracé de la GTV à pied passe par le gite de la Molière. Nous serions alors descendus sur St Nizier du Moucherotte puis aurions remonté tranquillement la vallée en direction de Lans.
Une fois la crête regagnée, nous reprenons notre route. Mais seulement pour quelques kilomètres. Un nouvel obstacle ralentit notre progression : des bucherons indélicats ont abattu des conifères en travers du chemin. Avec un VTT, nous aurions franchi cet obstacle par un simple portage. Mais là avec les remorques, c’est une toute autre histoire…
L’après midi est bien avancé quand nous commençons à nous soucier de notre bivouac et de l’eau nécessaire aux repas. Après une folle descente, ralentie seulement par un déjentage, nous tentons de demander de l’eau à l’Auberge de la Croix Perrin. Sans sourire superflu, le tenancier répond à notre requête et nous laisse remplir notre outre de 6L. Il est alors 17H30 passé. Nous pouvons commencer à chercher un lieu de bivouac. Nous passons devant une clairière de fougère dans les environs de La Combe de Servagnet. Comme le lieu semble propice à un campement, je propose alors de nous y arrêter pour la nuit. Mais les apparences sont trompeuses car nous n’avons pas vu qu’une mare à proximité était le repère de nombreux moustiques affamés…
Après s’être aspergé de « Cinq sur cinq », avoir torché une plâtrée de purée, nous faisons le bilan de cette première journée : compte tenu du relief, une trentaine de kilomètre par jour est largement suffisant lorsqu’on tracte une vingtaine de kilos. Le premier projet d’une cinquantaine de kilomètre par jour est donc irréalisable...

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