Vendredi 12 septembre 2008 : jour 3

VisuGPX by Skitour


Il a plu toute la nuit. Au petit matin il pleut toujours. Le point positif : nos écuelles sont pleines d’eau. On déjeune donc à l’eau de pluie. Nous sommes rapidement prêts et nous nous mettons en route. Aujourd’hui est un grand jour : nous nous attaquons à la réserve des hauts plateaux. Ce coin est très peu peuplé. Par conséquent, il nous faut être totalement autonomes. C’est pourquoi, dans un premier temps, nous revenons sur nos pas en direction de l’Auberge de Roybon pour faire le plein d’eau. Nous passons par Le Pas de La Sambue. En route nous apercevons 2 biches. Je ne sais pas si c’est le secteur, ou si cela vient du temps, mais on sent que c’est plus sauvage ici. Après 7 kilomètres on arrive à l’auberge. Manque de bol, l’établissement est fermé pour changement de propriétaire... Le patron accepte tout de même de nous vendre des bouteilles minérales. Nous sommes alors fin prêts.


Nous prenons cap plein sud à travers un chemin forestier en léger faux-plat montant. Parfois une bosse un peu plus technique nous oblige à poser pied à terre, voire à porter à deux nos attelages. De temps en temps, le chemin devient une route mais en très mauvais état. Midi passe et il pleut toujours. Comme nous sommes détrempés, nous décidons de manger chaud. Mais pour cela il nous faut trouver un abri pour faire fonctionner "le bleuet". Nous essayons de rallier un waypoint indiquant la baraque des Bachassons. Malgré la pugnacité de Régis, la cabane est impossible à trouver. Les coordonnées GPS sont elles justes ? Pas sûr. Nous continuons donc. Nous trouvons une autre cabane sur notre route mais celle-ci est fermée. Enfin kilomètre 30, nous arrivons à la Maison Forestière de Pré Grandu. Même si elle est fermée, nous y trouvons un abri pour sortir le réchaud. Une bonne soupe et quelques tranches de saucisson grillées réchauffent nos organismes gelés par plus de quatre heures passées sous la pluie. Nous en profitons pour changer nos vêtements trempés. En partant nous rencontrons un cavalier aux joues rouges. "...Je lui demande si l’eau qui coule de la source est bonne et il me rétorque : « que c’est pour les chevaux ». Après coup je me demande s’il n’a pas voulu dire que « l’eau, c’est pour les chevaux »… "


Nous reprenons la route. Etant donné les kilomètres parcourus nous aurions pu nous arrêter ici, mais il nous faut avancer si on ne veut pas rentrer trop tard dimanche. De plus vue les conditions climatiques (température inférieure à 10°C), il est préférable de dormir au chaud et au sec. Après un tel pique nique, la reprise est dure. La pluie s’est transformée en crachin. Le chemin que nous suivons monte doucement et nous permet des développements relativement importants. A mesure que nous nous élevons, le paysage change : la végétation se fait plus rare et le brouillard s’épaissit. Nous croisons un gardien de l’ONF à cheval. Son regard sévère nous rappelle que nous sommes ici dans une réserve naturelle et que nous nous devons de la respecter. Quelques krns plus loin, nous arrivons à la fontaine de Gerland. Puis, nous rejoignons le GR91 qui nous amène vers la Cabane de Pré Peyret. Le refuge est très sympathique et aurait pu être idéal pour passer la nuit. Mais l’avenir nous dira que nous avons bien fait de ne pas rester. Là, nous y faisons connaissance avec un randonneur qui y faisait sécher sa tente car il nous raconte comment il a passé la nuit précédente sous l’orage, au bord de la crête…il nous souhaite une bonne route et nous reprenons notre chemin sur le GR93, cette fois-ci. Le terrain est de plus en plus rocailleux et des « bosses » se suivent les unes après les autres. La fatigue et les conditions climatiques aidant, c’est à chaque fois un véritable calvaire pour les passer. Arrivé à la fontaine des Econdus, le vent qui souffle en rafale s’engouffre dans le goulet. Le paysage ressemble ici, plus à celui des Highlands ecossais, qu'au paysage auquel je m'attendais lorsque j'ai préparé ce voyage. Nous sommes alors, sévèrement accueillis par une « meute » de patous. Le berger surgit de nulle part, vient récupérer ses chiens. Il nous assure qu’après la prochaine bute, il n’y a plus que de la descente jusqu’au Col de Rousset. Nous demandons qu’à le croire mais sa notion de descente est bien étrange...


Il commence à faire nuit quand nous arrivons au Col de Rousset. Contre toute attente, il n’y a rien d’ouvert. Le gite que nous espérions et fermé. Heureusement de nombreuses adresses sont référencées dans le Topo guide. C’est seulement à Vassieux que nous parvenons à trouver un gite d’étape. Il est cependant à 9 kms par la route…Tans pis ! Malgré la nuit et l’humidité qui tombe, nous passons le col Alexis pour atteindre la petite bourgade. Quand nous arrivons, cela fait 9 heures que nous sommes partis. Nous aurons parcouru presque 60 kms… quand nous arrivons au Gite d’étape des Les Espelines, le patron un peu sec mais sympa, hallucine de nous voir arriver à la tomber de la nuit avec des remorques aux fesses. Il nous annonce que malheureusement il ne pourra pas nous sevir à manger car nous arrivons trop tard. Dommage car au menu il y avait coquelet et gratin dauphinois aux girolles... Nous devrons nous contenter d'eau chaude pour la soupe chinoise mais aussi pour la douche que nous n'avons pas pris depuis 3 jours !

1 commentaire:

OUTDOOR-DIOTS a dit…

Super blog, bien commenté , on est presque avec vous dans les sapins ,les photos illustre bien la situation , super continuez a vous éclater.

www.outdoor-diots.blogspot.com